lundi 5 mai 2008

Sur le quai...

Ce matin, je me trouvais sur la ligne 4 (Quelqu'un m'aurait il vu?) direction Gare du Nord pour attraper l'Eurostar qui me ramènerai chez moi après un long weekend plein d'efforts physiques, de dur labeur, et de sous entendu douteux a souhait...(A moins que ce ne soit encore moi qui ne me fasse des idées). bref, passons sur ce détails, là n'est pas la question, et le sujet de ce post.

De retour sur ma ligne rose, les stations défilent, les gens descendent, très peu monte, ça m'arrange j'ai mal partout, j'en profite pour m'assoir sur les même sièges où j'avais l'habitude de me "poser" après mes cours il y a quelques années quand je revenais de St Placide (4ans déjà...) direction chatelet pour rejoindre ma ligne RER. Tandis que Madonna me gueulent ses derniers couplets et refrains dans les oreilles, nous entrons à la station Les Halles, célèbre pour son bordel monstre et ses odeurs au combien écœurantes dès le petit matin. Les portes s'ouvrent violemment comme d'habitude (d'où la citation du petit lapin rose...), quelques inconnus quittent le wagons, d'autres embarquent, mais la rame reste au trois quart vide (j'imagine que beaucoup de gens ont prolongé le weekend de 4 jours et donc fait choix d'abstinence en ce Lundi 5 Mai). Je dévisage comme à mon habitude, en vitesse, toute les nouvelles têtes qui ont rejoins les autres pour ce petit moment commun dans la journée de chacun, puis tourne la tête vers le quai... Je regardes les affiches publicitaires, les gens qui courent pour attraper le métro, ce SDF assis sur le sol, puis mon regard divague pour finalement se poser sur un "jeune" (ça fait mal de dire ça), solitaire, appuyé contre le mur...Et la, une question vint "me bruler la vulve" (comme dirais Mlle Moisie :-)


Pourquoi, alors que le métro est loin d'être plein, y a t il toujours une poignée de voyageurs qui demeurent sur le quai, immobiles, a regarder autour d'eux où a lire leur revue, au lieu de se précipiter dans le train que tout les autres attendaient avec la plus grande impatience...???

Les avez vous déjà remarqué ou serais je le seul à leur prêter attention? ils sont là, souvent contre le mur où sur ces sortes de sièges "inclinés", à scruter les usagés dans la rame, l'esprit ailleurs, essayant d'éviter le regards des autres comme si ils étaient habités d'une légère gène...comme si ils se disaient "faut que je fasse genre je suis occupé où que j'attends quelqu'un"...Mais chose véridique qu'il m'a été permis de remarquer pendant mes années d'études, lorsqu'ils se décident à monter en voiture, ils sont toujours tout seul et perdent ainsi leur couverture de gens au combien sociable.Alors quelle est la raison qui les pousse à rester à quai, dans cette station plutôt désagréable, le matin, tout seul???


A force de retourner le probleme dans mon esprit, j'en suis arriver à une explication qui pourrait vous paraitre "farfelu" mais qui expliquerai tout cela, si elle s'avèrerait exact...(A tout les usagers de la RATP, je tiens à vous prévenir qu'il se puisse que vous ne preniez plus le métro de la même façon après avoir lu les lignes qui suivent...)

Cette explication tien en un mot : Fétichisme...

Etant donné que tout ces gens refusent d'embarquer dans une voiture a moitié vide, en suivant une logique assez simpliste finalement, j'imagine qu'ils préfèrent donc monter dans un wagon plein, bondé, ou tout les corps se touchent, se resserrent, s'entrechoquent et se frottent....(vous voyez ou je veux en venir petit cochon que vous êtes...).

En effet, en se retrouvant dans cette "boite de conserve humaine", il leur est permis d'avoir un contact physique avec l'Autre, sans néanmoins avoir a se prendre la tête avec quelques discussion que se soit...Le plaisir résiderais donc dans le fait d'aller se blottir contre l'aisselle d'un parfait inconnu afin d'assouvir un fétichisme particulier que serait celui de se coller contre le dessous d'un bras, confortable, humide et humant, enveloppé dans un vêtement gorgé d'une transpiration fraichement secrétée, donné en offrande à qui en voudra, le bras crispé sur la barre métallique supérieur de la rame, ou encore se retrouver à quelques centimètres de la bouche d'un(e) parfait(e) inconnu(e) dont le seul contact serait l'air doux de son souffle, partageant ainsi l'haleine odorante et nauséabonde de certain(e) dès le matin venu, parfum mêlé d'effluve de café, de tabac froid, d'une courte nuit, et pour les chanceux, d'un petit dej copieux (haaa les joies des transports en commun...).


Les sens olfactifs en actions, les "retardés du quai" chercheraient ils alors tout les matins à assouvir un certain désir...je ne peux en être sure. Car après tout, peut être qu'il n'en est rien. Peut être restent ils la, sur la plateforme, uniquement pour retardé l'échéance du début de la journée de travail. Il descendent peut etre du métro une station trop tot exprès, afin de profiter encore quelques minutes de leur journal matinal, assis sur le quai des Halles. Cela montreraient alors leur tristesse, leur dégout ainsi que leur manque de motivation dans leur vies et dans leur travail, ce qui au final, est peut être pire que toute les sortes de fétichisme...

2 commentaires:

Socrate a dit…

Ah, le métro 4 et les RER de Châtelet : toujours blindés !

Par contre ta théorie sur ces personnes attendant le train (et continuant d'attendre) reste quand même drôle ! Mais pourquoi pas ?
Personnellement, je pense plutôt au problème des RER multi-villes (genre on doit attendre presque 1 heure avant d'avoir notre ville parmi les gares où le train s'arrête).
Mais ton histoire donne quand même à réfléchir... maintenant, chaque jour, je vais vérifier ça ;p.

Anonyme a dit…

Interessantes théories que voila mais qui après réflexions peuvent tenir la route ...