samedi 28 février 2009

Just a little kindness...

Un p’tit coup au moral cet aprem. Je ne suis pas sur de la raison de ce malaise, mais une chose est sur, il était la, et n’avait pas l’intention de s effacer de tout de suite. Je me suis retrouver dans l’un des nombreux «mall» de la ville, histoire de me changer les idées. Mon intention n'étant pas de passer mes nerfs sur ma credit card, mais bien d’essayer de voire autre chose, d’autre visage, etc. Au bout de 15 minutes, je n’en pouvais déjà plus. Finalement pas du tout la tête a ça. Je reviens sur mes pas pour aller récupérer ma voiture et la...une prise de conscience et d’humilité.


Juste devant moi, me coupant presque le passage vers les escalators, un garçon d’environ 20 ans je dirais, se retrouve a m'emboîter le pas. Ce garçon attire mon regard tout de suite. Au contraire de ce que certaine personnes pourraient penser, ce n’est pas sur son physique que je suis rester figé, mais sur le handicap apparent dont il était atteint. En le regardant du premier coup d’oeil, rien d'évident a remarquer. Mais voila, il marchait...et cela était justement son handicap. J’imagine qu’il devait avoir un problème de croissance ou peut être génétique plus grave, ou encore suite a un accident. Mais ce garçon avait donc des difficulté a marcher et a avancer a une cadence normal.

J’aurai pu le dépasser 10 fois jusqu’aux escalators. J’aurai pu le laisser derrière moi et l’oublier en une légère accélération de ma part, mais je ne l’ai pas fait. Je suis rester derrière lui, avançant a sa cadence, et en l’observant (peut être aussi pour ne pas donner un sentiment de «nargue»). Quelques pas hésitant de plus et le voila a l’escalator. Il s'arrête, se prépare a bondir sur la première marche accessible, d’un pas hésitant et très méticuleux. Nous nous retrouvons tout les deux sur le tapis roulant, il fait mine de regarder sur le cote, même si je sais bien qu’il essaye d’apercevoir la personne derrière lui qui ne le dépasse pas comme d’habitude.

Moi derrière, je l’observe toujours, je suis attendris, je me sens con aussi, maudissant le coup au moral qui ne me lâche pas. 

Et la, venu de nul part, une pensée surgit dans mon esprit. «Et si je lui demandais si il veut que je le dépose quelque part?». Oui, ça pourrait paraître très stupide, mais voila ce qui m’est venu a l’esprit. Lui montrer qu’il y a des gens qui ne le dénie pas, qui sont attendri, se sente concerner, et qui aimerait aider, qui ne regarde pas le handicap et passe leur chemin. J’y est pensé, 10 secondes, le temps d’arriver en bas de l’escalator. De son cote, il se préparait déjà a quitter le tapis roulant. Les deux jambes prêtent a bondir pour enfin se retrouver sur la terre ferme.


Il part a droite....Je dois aller a gauche. Sur le parking, j’y repense, je ressasse l’idée, j’imagine la scène, je me moque de moi même. Apres tout, il n’avait peut être pas besoin que quelqu’un lui porte de l'intérêt....De quelqu'un qui lui prouve qu'il peut intéresser, d'une personne prête a aider et a partager un peu de gentillesse et de temps avec lui...Apres tout, peut être que la seul personne qui cherche de l'intérêt dans tout ça...c’est moi.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

"Après tout, peut être que la seul personne qui cherche de l'intérêt dans tout ça...c’est moi."

Bah oui. et pourquoi pas ? Et si c'était une personne handicapée qui pouvait apporter du réconfort ou autre chose à quelqu'un d'autre ?