mercredi 5 mars 2008

Retranscription...

Lundi 3 Mars...

A Paris, un matin, une soudaine envie d'écrire. Je me dis que peut être je vous livrerai cet écrit selon ce que j'y livrerai. Je vais écrire sans réfléchir, laisser le stylo glisser, et on verra ce que ça donne.
Autour de moi, quelques personnes sirotent leur café. Un père et son fils, un gars plutôt très mignon avec un pull jaune, quelques tables occupées par des étudiantes. Le café en question, même si il n'en affiche pas les couleurs est d'obédience homo, et est situé dans un quartier aux reflets arc en ciel. Peut être l'un des bloggeurs que je lis, l'un de vous, se trouve à quelques tables de moi. Peut être quelqu'un me regardant en ce moment, viendra plus tard à lire ces écris et se dira "était-ce lui?". (Le père et son fils s'en vont, laissant la place à une asiatique). Le café commence à se remplir, petit à petit. un homo affirmé à ma droite gueule dans son téléphone. Ses paroles sont couvertes par un mix de Guetta qui fait de même dans mes oreilles. Tout le monde se regarde du coin de l'œil. Chacun s'épie, se dévisage. Je ne me demande pas ce qu'il cherche, mais ne vais pas rentrer dans leur jeu, à moins qu'un beau brun ne se pointe, à ce moment là, ça changerait peut être la donne.
J'en reviens aux bloggeurs. et si je croisais l'un de vous? Oserais-je venir vous parler? Comment réagiriez vous? Et si j'arrêtais de délirer? Après tout, les chances pour que l'un d'entre vous entre ici, un Lundi matin, à 11H30 sont plutôt minimes, mais je suis d'humeur optimiste aujourd'hui. Et vous?
Une tasse à espresso vide se trouve sur l'une des tables à coté...Celui qui l'a déguster était arrivé il y a 4 minutes, c'était assis, ne prenant même pas la peine de se dévêtir, avait souffler 30 secondes sur la surface crémeuse, puis en 2 gorgés, l'avais englouti. Il a ensuite pris une pause, 30 secondes, probablement le temps que la chaleur du breuvage ne se dissipe dans sa gorge, s'est levé, puis est parti...Où est le plaisir dans tout ça? ( une blonde aux cheveux courts vient de rejoindre un gars au T-shirt jaune moulant, surement un "compatriote", un "collègue".)
Une femme vient de sortir, s'est arrêtée devant la façade du café, à regardé l'enseigne, est re-rentrée dans l'établissement pour appeler l'une des employée. Elles ressortent ensemble et commencent à discuter à propos d'un détail au dessus de l'entrée. La responsable surement...
Une des serveuse vient de débarrasser la tasse à espresso. Le T-shirt jaune et son acolite se lèvent et se dirige vers la sortie. Ils sont remplacés direct par un beau brun (Tien, tien...) qui s'apprête à déguster un de ces café froid mixé avec je ne sais quel ingrédient... Un autre gars vient d'arriver, à la table d'à coté. Il a enlevé son blouson pour laisser apparaitre en dessous une salopette (et oui, apparemment ça se fait encore, comme quoi...). L'asiatique devant moi lit la double page d'un journal consacré à la mode, avec des noms célèbres tels que Hermes et Lanvin. Le soleil sort dehors. Comme quoi, malgré la pluie de ce matin, j'ai bien fait de rester optimiste.
voilà 1 heure que j'écris (oui, j'écris pas vite, et il y a eu quelques moments d'absence vide de réflection). L'asiatique se prête à repartir dans son "safari" à travers la capitale.
Cela me fait penser à une triste scène à laquelle j'ai assisté ce matin dans les couloirs du métro. un provincial apparent a osé prendre en photo l'un de ces joueur d'accordéon qui égaye un peu les sous terrains parisiens. L'homme s'est ensuite excusé, se rendant probablement compte de sa conneries. Le musicien à aussitôt rétorqué "oui ba je suis pas la tour Eiffel, je fais pas ça pour m'amuser". En espérant que cette leçon d'humilité est ouvert un peu l'esprit du touriste, tout en le remettant à sa place.
Ce matin, le Parisien a titré son édition "la vérité". Aucune idée qu'elle en est le propos de l'article. Le café "à l'étoile" est maintenant presque plein. A l'homme à la salopette s'ajoute un couple d'homme semblant bien plus qu'ami, un bel âtre solitaire distrait par son entourage, une jeune fille avec son café et son mac sur les genoux (cliché quand tu nous tiens) et un couple d'amis impliqué dans une conversation animée. Une poignée d'autres individus sans grande importance derrière moi.
Je viens de finif mon café, presque froid. La fille au mac vient d'être rejoins par un groupe d'amis genre "cercle des poètes disparus". Dehors, une petite fille, accompagnée de son père danse sur le trottoir.
Je m'apprête à partir. Je me demande qui prendra ma place sur la banquette. Et si c'était l'un de vous...?

3 commentaires:

Anonyme a dit…

joli passage de vie...

Romain a dit…

Je me trouve bien loin de Paris, mais cela me rappelle certaines matinées lorsque je me posais avec mes cours à l'intérieur d'un bar dans le centre de Lyon.(un bar gay à l'époque, pff, j'étais encore jeune...)Face à mon thé du matin, il était ennivrant de voir la valse incessante des vas et viens des clients, celle qui semble nous relacher le temps de l'observation et qui nous resaisie lorsque nous quittons notre table. Prendre quelques instants, jetter un oeil aux alentours, inventer des histoires sans paroles où l'autre que l'on ne connait pas, joue le premier rôle. Mais, si c'était vrai?

Anonyme a dit…

on devait pas se voir ???